Le ministère de la défense a donné son feu vert aux sous-marins français d’embarquer à leur bord des femmes. Les premiers équipages féminins seront opérationnels dès 2017, selon le ministre Jean-Yves Le Drian.
La féminisation des équipages des
sous-marins français sera effective à l’horizon 2015, avec comme objectif : "
trois femmes à bord dans trois ans", explique
Le Monde. Exclusivement masculins jusqu’ici, les équipages des sous-marins français compteront désormais dans leurs rangs des femmes.
Les premiers équipages féminins devraient embarquer à bord d’un SNLE - sous-marin nucléaire lanceur d’engin - en 2017 au terme d’une formation entamée en 2015, a expliqué ce mardi 15 avril le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Jusqu’à présent, les femmes ne pouvaient pas intégrer les équipages des sous-marins. Il s’agit d’une grande avancée pour l’armée française qui s’attèle à conforter la place des femmes au sein de ses troupes.
" La règle d’or, c’est la compétence. On vérifie que ça fonctionne et on étend si ça marche", précise l’état-major dans des propos recueillis par Le Monde. Pour commencer, les femmes feront leur entrée uniquement à bord des SNLE - qui portent la bombe - étant donné que l’habitacle de ces bâtiments est plus vaste.
D’après Le Figaro, ces femmes sont spécialisées dans des métiers différents, dont la médecine, l’énergie nucléaire, ou encore le commandement adjoint des opérations. " Il y a vingt ans, on n’imaginait pas que le commandant puisse être une femme. Aujourd’hui, cela se passe très bien ", souligne la direction de la communication de la marine.
Une fois parties en patrouille, ces femmes, tout comme leurs homologues masculins, seront soumises à des conditions de vie particulières, car un SNLE "c’est deux mois et demi sous l’eau, deux fois par an, dans la promiscuité, sans escale ", commente un connaisseur dans les colonnes du journal Le Monde.