Selon une étude de l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA), les enfants seraient plus exposés et plus sensibles à la pollution de l’air que les adultes.
Alors que l’Union européenne se prépare à annoncer le 3 octobre, les normes pour les voitures par rapport au CO2, une étude de l’Alliance européenne pour la santé publique (EPHA) vient de révéler une plus grande sensibilité et exposition des enfants à la pollution de l’air.
Il s’agit à l’origine d’une enquête effectuée par l’ONG allemande Deutsche Umwelthilfe dans 6 villes d’outre-Rhin (Munich, Stuttgart, Berlin, Hambourg, Kehl et Heilbronn). Elle consiste à mesurer notamment le taux de gaz (dioxyde d’azote) dégagé dans 500 rues, par les moteurs diesel.
Cette évaluation a été réalisée durant un mois, pour déterminer, à un mètre et à deux mètres de hauteur, l’exposition des enfants comparée aux adultes. Il y aurait 7,5% de polluants en plus par mètre cube, et jusqu’à 37% dans l’un des lieux (à Berlin), en moyenne, dans la plupart des emplacements.
Dorothée Saar, la porte-parole de l’association a indiqué que les enfants aspirent plus souvent, surtout lorsqu’ils courent. Quant aux adultes, ce serait "une question de physique". Certes, ils sont plus exposés aux fumées noires issues des pots d’échappement et aux particules toxiques qui stagnent au niveau du sol, mais les enfants en seraient "plus sensibles".
Le dioxyde d’azote : la troisième cause de mortalité en France
L’Agence européenne de l’environnement estime que le dioxyde d’azote, émis notamment par les véhicules diesel, serait favorable au développement de l’asthme, des affections pulmonaires. Il causerait même des retards de croissance chez le fœtus, souligne le médecin Gilles Dixsaut, président du comité francilien contre les maladies respiratoires.
Le dioxyde d’azote serait surtout la cause de 75 000 décès précoces en Europe chaque année. Ce serait même la troisième cause de mortalité en France après l’alcool et le tabac.
Le ministère de la Santé recommande donc aux parents de nourrissons et d’enfants en bas âge, aux femmes enceintes, de favoriser de courtes sorties, requérant le moindre effort possible, en cas de pic de pollution.
En France, le Conseil d’Etat a été saisi mardi 2 octobre par 78 associations et médecins, pour que le gouvernement agisse contre la pollution.
(Source : France Info / Le Parisien)
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