Actuellement, la France est dans la tourmente, peinant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, notamment à cause de l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires en 2022.
Sur les trois premiers trimestres 2022, ces émissions de gaz à effet de serre ont quasiment stagné (-0,3%) par rapport à la même période de 2021, indique le Citepa, organisme qui réalise l’inventaire français des émissions. Cette tendance est bien loin l’engagement de la France. "Ces chiffres nous inquiètent forcément mais on s’y attendait, il n’y a pas de miracle", commente Jérémie Suissa, délégué général de l’ONG ‘Notre affaire à tous’, qui a réussi à faire condamner l’État pour inaction climatique l’année dernière.
"On n’a pas du tout fait ce qu’il fallait pour diminuer les émissions", juge-t-il, dans des propos relayés par TV5Monde et d’autres médias français. Jérémie Suissa déplore également qu’il n’y ait pas de politique ambitieuse concernant les transports en commun ou les énergies renouvelables.
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Les émissions ont haussé de 12% sur les 9 mois dans la production d’énergie, d’après le Citepa. Cette hausse s’expliquerait par "l’arrêt de nombreux réacteurs nucléaires en 2022 qui a entrainé le recours aux centrales thermiques". L’Hexagone a dû faire face à l’indisponibilité d’une partie de son parc nucléaire à cause, notamment, de microfissures.
Le Citepa observe aussi une augmentation de 4% des émissions émanant des transports, avec une évolution en dent de scie en fonction des mois. Michel Colombier du Haut conseil pour le climat (HCC) note que les Français reviennent sur le mode de fonctionnement d’avant la crise Covid dans le secteur des transports, "qui continue à être tendanciellement à la hausse et pour l’instant on ne voit pas changement structurel réel".
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