Le lundi 4 mars, à Versailles, lors d’une séance tenue dans l’après-midi, une nette majorité des membres du Parlement a exprimé un fort soutien à l’intégration du droit à l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution, une initiative portée par le gouvernement.
Après un processus d’un an et demi, le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est sur le point d’être inscrit dans la Constitution française. Cette avancée a été marquée par le vote massif du projet de loi par les parlementaires réunis en Congrès à Versailles, avec 780 voix pour et 72 contre. Initiée en juin 2022 par divers parlementaires, dont Aurore Bergé et Mathilde Panot, l’idée a progressivement gagné en soutien jusqu’à être reprise par le gouvernement fin 2023. La France deviendra ainsi le premier pays à intégrer ce droit fondamental dans sa loi fondamentale.
Le passage du projet de loi n’était plus en question, malgré des réticences initiales de certains sénateurs de droite et du centre, en grande partie en raison de pressions médiatiques. Pour la gauche, qui défendait depuis longtemps cette inclusion, l’atmosphère était festive et détendue, marquée par des expressions de satisfaction parmi les sénatrices socialistes et les députées écologistes. De leur côté, les membres de la droite adoptaient une attitude plus résignée, reconnaissant le poids de l’opinion publique et l’irréversibilité de la situation, rapporte Le Figaro.
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Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, souriante, accompagnée de sa mère, se réjouit de cette "belle journée". Najat Vallaud-Belkacem, ancienne ministre socialiste de l’Éducation nationale, est également présente. Mélanie Vogel, sénatrice écologiste, exprime son émotion et son enthousiasme pour cet événement historique.
Dans l’Hémicycle, l’ambiance est solennelle. Les discours sont respectueux, les invectives habituelles sont absentes. Les parlementaires se saluent poliment, même s’ils ne se connaissent pas tous. Certains, comme la sénatrice centriste Dominique Vérien, célèbrent ce qu’ils appellent un "grand moment démocratique", tandis que Mathilde Panot, chef du groupe Insoumis à l’Assemblée, qualifie cet événement de "moment historique arraché par une victoire parlementaire".
Le Premier ministre, Gabriel Attal, souligne l’importance de ce changement constitutionnel, rappelant les sacrifices des femmes pour obtenir ce droit. Emmanuel Macron se félicite également de cette avancée et annonce une cérémonie publique pour sceller ce droit dans la Constitution le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, près du ministère de la Justice.
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