Les chiffres sur les disparitions d’enfants font froid dans le dos

Des chiffres stables

Les disparitions d’enfants font partie des faits divers les plus marquants en France ces dernières années. Pour montrer l’ampleur du phénomène, l’OCRVP (Office central pour la répression des violences aux personnes), en charge des disparitions de personnes, a pour la première fois compilé le nombre de signalements des personnes disparues sur les 10 dernières années. Sur cette période, des centaines de milliers de signalements de disparitions ont été dénombrés. En 2023, 265 de ces signalements ont été versés au fichier des personnes recherchées (FPR), mais cela ne signifie pas que 265 enfants restent introuvables chaque année. La plupart des affaires sont élucidées dans un délai court ou moyen. "Même si ces disparitions les plus complexes sont peu nombreuses, elles demandent l’attention continue des enquêteurs et des associations avec lesquelles nous travaillons", a confié Frank Dannerolle, chef de l’OCRVP sur les propos repris par RTL.

40 000 fugues présumées en 2023

Les fiches de signalements "PJ22", indiquant la suspicion d’intervention d’un tiers dans la disparition, sont émises en cas d’enlèvement, de séquestration, ou de meurtre présumé. En moyenne, 59 000 personnes ont été signalées disparues chaque année depuis 2014. La grande majorité (75%) des signalements concerne des mineurs, principalement pour des fugues présumées. Elles ont été au nombre de 40 000 l’an dernier. Le chef de l’OCRVP, Frank Dannerolle, souligne que même si ces chiffres offrent une compréhension de la réalité des disparitions, le travail de l’office repose sur une approche humaine plutôt que sur des chiffres. Les disparitions d’enfants sont toujours inquiétantes, que ce soit en raison d’une suspicion de crime ou d’une fugue présumée, en raison de la fragilité et du risque inhérents aux mineurs.

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