Les parents des élèves scolarisés dans des écoles primaires et maternelles publiques en Nouvelle-Calédonie sont partagés entre colère et inquiétude face à la crise que traversent les cantines. De nombreux élèves ont été pris de maux de ventre et de vomissements.
Les causes de cette crise restent totalement dans le flou. En l’espace de trois mois, douze suspicions d’intoxications alimentaires ont été répertoriées dans les cantines scolaires du Grand Nouméa en Nouvelle-Calédonie. Parmi elles, quatre ont été recensées cette semaine. Ce vendredi, une trentaine d’enfants ont souffert de maux de ventre et de vomissements dans deux écoles maternelles et primaires de Païta. Lundi et jeudi, plusieurs enfants ont présenté les mêmes symptômes dans une école de Nouméa et une autre de Dumbéa. Ces derniers ont mangé à la cantine, rapporte l’association "Une cantine responsable pour nos enfants".
La crise dans les cantines scolaires de la Nouvelle-Calédonie a débuté le 28 juin. Les parents, inquiets et en colère, ont vu le même scénario se produire douze fois dans différentes écoles primaires et maternelles publiques de Nouméa et sa banlieue. Face à l’urgence de la situation, la mairie de Nouméa a réagi mardi soir. Au nom "du principe de précaution", le service de cantine dans ses 52 écoles a été alors suspendu. "Trop, c’est trop. Demain, un enfant plus fragile qu’un autre pourrait être victime de déshydratation et de symptômes plus graves, être en réanimation, voire pire", s’est indigné Jean-Pierre Delrieu, premier adjoint à la maire de la capitale sur le récit du Figaro. Le responsable d’ajouter que la mairie de Nouméa ne compte pas prendre ce risque.
Plusieurs enquêtes ont déjà été menées. Résultat : une "forte contamination bactérienne d’un fond de sauce déshydraté", acheté à un fournisseur et utilisé dans la préparation d’un plat a été dans deux cas. En revanche, les autres intoxications restent sans explications. La société Newrest fortement critiquée par les familles et les institutions a décidé de sortir de son mutisme. Elle a alors dénoncé "l’acharnement" dont elle se dit victime alors qu’ils ne sont pas tenus responsables de tous les éléments de suspicion d’intoxication alimentaire.
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