L’exposition des femmes enceintes à des des polluants chimiques a des conséquences néfastes sur le bébé à naître. Tel est le résultat d’une étude publiée ce mercredi dans la revue médicale britannique The Lancet Planetary Health.
La grossesse joue un rôle important dans le futur d’un enfant. Les bébés exposés à un cocktail de polluants chimiques dans le ventre de sa mère et pendant les premiers mois de leur vie risquent davantage d’avoir une fonction respiratoire réduite. D’après l’étude rendue publique mercredi dans la revue médicale britannique The Lancet Planetary Health, certaines substances seraient associées à une fonction respiratoire diminuée chez l’enfant. Dans un communiqué commun, les chercheurs de l’Inserm, du CNRS et de l’Université Grenoble Alpes pointent notamment les composés perfluorés visibles dans les poêles antiadhésives, l’éthyl-parabène, un conservateur utilisé dans de nombreux cosmétiques et plusieurs molécules issues de la dégradation des phtalates.
Cette étude constitue l’une des premières sur le sujet à prendre en compte l’exposition globale à tout une série de polluants, mais pas uniquement substance par substance. Les scientifiques se sont basés sur le mode de vie et les expositions à plusieurs dizaines de substances de près de 1 000 femmes enceintes et leurs bébés. L’étude a été réalisée dans six pays européens. Les scientifiques ont ensuite mesuré la fonction pulmonaire des enfants âgés entre 6 et 12 ans par le biais d’un test qui mesure le volume d’air inspiré et expiré.
Les auteurs de l’étude estiment toutefois que cette étude est loin d’être exhaustive. "Identifier les facteurs de risque d’une fonction respiratoire diminuée dans l’enfance est important car le développement pulmonaire de l’enfant est un facteur déterminant de sa santé globale, et pas seulement respiratoire, tout au long de la vie", a déclaré Valérie Siroux, chercheuse à l’Inserm et co-coordinatrice de l’étude sur le récit d’Europe1.