Photo d'illustration - Bony/SIPA
Face à la situation politique et sociale explosive qui pourrait suivre les élections législatives, les autorités françaises prennent les devants. Paris sera hautement sécurisé le soir du 7 juillet.
Paris s’apprête à vivre une situation inédite le soir du dimanche 7 juillet, second tour des élections législatives. En prévision de potentiels troubles, 5 000 des 18 000 militaires prévus pour le dispositif de sécurisation des Jeux olympiques de Paris 2024 seront déjà en région parisienne. Ces mesures visent à prévenir toute escalade de violence post-électorale. Les forces de l’ordre étant limitées en effectifs, les autorités ont décidé de mobiliser une partie des troupes militaires déjà prépositionnées pour les Jeux olympiques. Cependant, le ministère de l’Intérieur insiste sur le fait que ces militaires ne seront pas impliqués dans le maintien de l’ordre, tâche réservée aux forces de police. Les militaires seront déployés dans le cadre de la prévention et de la lutte antiterroriste, sans mission directe liée au maintien de l’ordre, souligne Le Point.
Malgré cette assurance, des responsables militaires expriment leur inquiétude face à une possible extension de leurs missions en cas de flambée de violence. Un officier de l’armée de terre explique que les militaires n’ont jamais été impliqués dans le maintien de l’ordre sur le territoire national. Pourtant, face à des émeutes persistantes et à l’approche des Jeux olympiques, certains craignent que le pouvoir politique puisse recourir à eux pour renforcer son autorité. De plus, la complexité de la situation est aggravée par le déploiement de 1 500 gendarmes mobiles en Nouvelle-Calédonie, initialement affectés au maintien de l’ordre en métropole. Sans oublier que de nombreux policiers et gendarmes seront en repos ou en congés durant la première quinzaine de juillet, pour être disponibles pendant les JO.
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Pendant l’été, les personnels militaires seront réquisitionnables par le préfet de police de Paris via le gouverneur militaire de Paris, en raison du caractère exceptionnel de la mission de sécurisation des JO. Le préfet de police de Paris aura aussi autorité sur les préfets des départements de la petite couronne, normalement sous l’autorité exclusive du ministre de l’Intérieur, ainsi que sur la régulation des aéronefs et des drones, la vidéosurveillance et les missions des sociétés de sécurité privées.