Les propos du ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, sur le vin ont choqué certains spécialistes de l’addictologie ou associations.
Si certaines personnes se sont amusées de la déclaration du ministre de l’Agriculture sur le vin, d’autres ont été plus critiques. Sur BFMTV mercredi, Didier Guillaume a indiqué que le vin n’était "pas un alcool comme les autres".
"L’addiction à l’alcool est dramatique, notamment dans la jeunesse avec le binge-drinking (le fait de boire beaucoup en très peu de temps, NDLR). Mais je n’ai jamais vu un jeune qui sort de boîte de nuit et qui est saoul parce qu’il a bu du Côtes-du-rhône, du Crozes-Hermitage, du Bordeaux ou du Costières de Nîmes. Ils boivent d’autres choses, ils boivent des mélanges, ils boivent de l’alcool fort", a-t-il précisé, confirmant une information de France soir.
Selon lui, il faut lutter contre toutes les addictions, mais surtout éduquer les jeunes Français à boire un verre de vin. Le ministre a ajouté que la viticulture est un élément économique fort et d’aménagement du territoire.
Ces déclarations du ministre de l’Agriculture ont fait réagir des associations qui luttent contre les addictions. Le professeur Michel Reynaud, du Fonds Actions Addictions, a commenté sur son compte Twitter qu’il existait tous les jours des comas éthyliques à cause du vin.
Quel aveuglement ! Mr @dguillaume26, tous les médecins vous invitent à faire un tour aux urgences un soir de feria ou de beaujolais nouveau. Pour être plus précis, il y a tous les jours des comas éthyliques au vin. @Prabenyamina @JJBourdin_RMC @anpaa_asso @FedeAddiction https://t.co/oZ5EwSezBR
— Michel Reynaud (@Pr_Reynaud) 16 janvier 2019
Avec un tel discours, en dehors d’être scandaleux au regard des connaissances actuels sur l’Alcool, il place surtout la France dans une position intenable et lamentable quand à l’influence du lobby sur nos politiques @agnesbuzyn @EPhilippePM @dmascret @FrancoisBeguin https://t.co/dMbSQdbin9
— Amine Benyamina (@Prabenyamina) 16 janvier 2019
"L’alcool, notamment le vin, est à la source de violences familiales, conjugales et de violences sur la voie publique, de « binge drinking », d’une part importante des affections mentales, des suicides et de la mortalité accidentelle et routière", ont fait savoir plusieurs médecins au mois de mars dans une tribune intitulée "Vu du foie, le vin est bien de l’alcool".
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