Chaque année, trente millions d’animaux dits "sauvages" grandissent dans des fermes, puis lâchés dans la nature pour être chassés. Une ONG dénonce des conditions épouvantables d’élevage de ces gibiers.
Les images prises en caméra cachée par l’association anti-chasse ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) montrent des élevages d’animaux dits "sauvages", qui finiraient leur vie à la chasse. Après avoir enquêté durant des mois dans neuf fermes à travers la France, l’ONG a lancé une pétition pour réclamer la fin de cette pratique, selon Le Parisien.
D’après la présidente de l’ASPAS, Madline Reynaud : "…un animal chassé sur quatre est issu de l’élevage". Ces bêtes grandissent cependant dans d’horribles conditions. Cela poserait "de sérieuses questions environnementales et sanitaires comme des risques de contamination accrus de grippe aviaire", ajoute-t-elle. Or, 30 millions de têtes seraient élevées de la sorte tous les ans. L’ONG cite 14 millions de faisans, 5 millions de perdrix grises et rouges, outre des colverts, des lièvres, voire même des cerfs.
Madline Reynaud estime qu’il s’agit d’une torture, mais Thierry Coste, porte-parole de Fédération nationale de la chasse cette affirmation. Selon ce dernier, à l’inverse des élevages alimentaires, leur but serait de pouvoir ensuite libérer les animaux qui peuvent "courir, voler, se déplacer". Donc, pour lui, "les conditions sont forcément bonnes". Par ailleurs, le fait d’élever puis de lâcher plus d’animaux serait jugé nécessaire pour favoriser la reproduction des faisans dans la nature.