Le Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (Syngof) serait prêt à ordonner l’arrêt des interruptions volontaires de grossesse (IVG) si la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, refuse de le recevoir.
Dans le but de "se faire entendre" du ministère de la Santé et obtenir la satisfaction d’une revendication concernant le fonds de garantie de la profession, le Syndicat national des gynécologues-obstétriciens a adressé un message à ses 1 600 adhérents, mardi 12 mars. L’organisation leur demande de "se tenir prêts à arrêter la pratique des IVG", si Agnès Buzyn ne les reçoit pas.
Le @SYNGOF menace de faire grève de l’IVG. Ils auraient pu faire la grève des frottis, non... grève de l’IVG... De la part même du syndicat de @BdeRochambeau qui qualifie l’IVG d’homicide ! C’est un délit d’entrave à l’IVG, contraire à toute déontologie médicale @ordre_medecins pic.twitter.com/zG1lzNEf5M
— Osez le féminisme ! (@osezlefeminisme) 13 mars 2019
Le Dr Jean Marty, ex-président du Syngof, a expliqué à Franceinfo : "Si on ne fait pas des menaces qui inquiètent la société, nous ne sommes pas entendus". Il a assuré n’avoir aucun problème personnel avec l’IVG, puisque cela fait partie de leur activité, mais "s’il n’y a rien dans la loi" qui est actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, ils vont devoir appliquer leur menace.
Après cette publication, la ministre de la Santé a dénoncé une "prise en otage des femmes". Elle estime que les propos du Syngof sont "inacceptables" et vont "à l’encontre du respect inconditionnel du droit à l’IVG". Cette menace a été également condamnée par l’Ordre des médecins. C’est un geste "contraire à la déontologie médicale".