La France s’engage davantage dans la lutte contre le terrorisme. En effet, le Sénat vient d’adopter le projet de loin relatif au terrorisme. Ce texte permettra de poursuivre les Français impliqués dans des actes de terrorismes.
Le projet de loi sur le terrorisme en France est sur la bonne voie. Le Sénat l’a adopté dans la nuit du mardi. Il devra être présenté à l’Assemblée nationale dans les heures qui viennent. Ce texte permet en gros de poursuivre des Français commettant des actes de terrorisme à l’étranger ou partant s’y entraîner au jihad. Le gouvernement de son côté espère son adoption avant la fin de l’année.
D’après ce projet de loi, "un Français parti s’entraîner dans un camp, même s’il n’a pas commis aucun acte répréhensible en France, même s’il n’a pas grandi sur le territoire français, pourra être poursuivi pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, punie de 10 ans de prison et de 225 000 euros d’amende".
Michiel Mercier, un centriste, ancien garde des Sceaux de Nicolas Sarkozy, a particulièrement soutenu le projet parce qu’il juge qu’il s’agit d’une "reprise du texte que Nicolas Sarkozy avait proposé aux Français, après l’affaire de tueries de Mohamed Merah. "Je voterai ce texte sans état d’âme", a-t-il annoncé.
Contrairement à l’opposition UMP, au centriste et au PS, les communistes ont voté contre ce texte. Eliane Assassi, présidente de leur groupe a indiqué "non pas par laxisme mais parce que nous considérons que pour fournir de vraies solutions, il faut viser les vrais problèmes, ce que ce texte ne fait pas". Des sénateurs communistes ont de leur côté reproché au texte de faire "perdurer l’amalgame inadmissible entre immigration et terrorisme".
Pour le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, la menace terroriste vient "de plus en plus de l’intérieur". Ainsi, les adeptes de l’islamisme radical sont les "ennemis de l’intérieur". Pour évoquer la nécessité permanente d’adoption des dispositifs, il a lancé que "Les menaces d’hier ne sont pas celles d’aujourd’hui, encore moins celles de demain".
Valls a ainsi déclaré qu’ "internet, les réseaux sociaux et Twitter sont devenus des lieux de propagation de la haine, des lieux où les propos les plus odieux se diffusent et où les projets les plus ignobles peuvent se préparer".
Source : L’observateur