Ce constat est le résultat d’une étude réalisée auprès d’un échantillon de 42 426 salariés âgés de 20 à 64 ans dans 34 pays à travers le monde.
La culture du télétravail a du mal à s’établir en France. Selon une enquête menée par l’institut économique allemand Ifo en collaboration avec Econpol Europe* et relayée par Les Échos, les travailleurs français figurent parmi ceux qui ont le moins recours au télétravail parmi les 34 pays industrialisés étudiés. Le pays se situe au-dessous de la moyenne européenne (0,8) ainsi que de la moyenne mondiale (0,9) avec seulement 0,6 jour de télétravail hebdomadaire.
Dans le détail, l’Hexagone est nettement distancé par les nations anglo-saxonnes où le télétravail est bien plus répandu. Aux États-Unis, les employés travaillent à domicile pendant 1,4 jour par semaine, légèrement en dessous du Royaume-Uni (1,5). Le Canada se place en tête de ce classement avec une moyenne de 1,7 jour de télétravail hebdomadaire. En revanche, en bas du classement se trouvent la Grèce et le Japon (0,5). En Corée du Sud, les employés ont uniquement droit à 0,4 jour de télétravail hebdomadaire.
Les employés français demeurent également parmi ceux qui demandent le moins de télétravail à leurs employeurs. En moyenne, ils aimeraient bénéficier de 1,4 jour de travail à distance. La réticence des Français à augmenter leur temps de télétravail s’explique en partie par la méfiance persistante de leurs employeurs envers ce mode de fonctionnement. Ces derniers estiment que le travail à domicile ne favorise ni la communication ni la collaboration en équipe. De leur côté, les employés souhaitant plus de télétravail mettent plutôt en avant les économies de temps, principalement liées à l’élimination du trajet domicile-travail.
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