ISA HARSIN/SIPA
L’entrée du pronom "iel" dans "Le Robert" ne fait pas l’unanimité et a laissé place à un conflit très politique entre progressistes et conservateurs.
Le pronom "iel", faisant référence à une personne ne se reconnaissant pas dans un genre binaire, a fait son entrée dans le dictionnaire Le Robert en ligne au mois de novembre. Une apparition qui fait polémique. Valérie Pécresse, la présidence de la région Île-de-France n’a pas tardé à réagir en déclarant qu’elle s’oppose à la déconstruction de la langue française. "Dans la langue française, le neutre, c’est le masculin", a souligné la candidate pour représenter LR à la présidentielle de 2022 sur le récit de RTL.
Celle qui a interdit l’écriture inclusive à son arrivée à la tête de sa région a expliqué le fondement du problème qui est l’exclusion des personnes qui ont déjà du mal à maîtriser la langue. "Eh bien, moi, je dis sauvons la langue française, mais surtout garantissant son apprentissage.", a appelé Valérie Pécresse. "C’est pour ça que dans mon projet, une des grandes causes nationales, ce sera la lutte contre le décrochage scolaire.", a-t-elle ajouté.
Les réactions se sont poursuivies dans le camp de la majorité. Le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer a fait part de son indignation en précisant que l’écriture inclusive n’est pas l’avenir de la langue française. Le député de LaRem François Jovilet a dénoncé cet ajout du dictionnaire Le Robert comme une attaque du "wokisme". Il a même saisi l’Académie française.
Lire toute l’actualité en France
