Ce lundi 1er février, le "Beauvau de la sécurité", concertation nationale inédite sur la police, a été lancé. IGPN, formation, maintien de l’ordre… Plusieurs chantiers seront mis sur la table. Les détails !
Selon un sondage de l’IFOP, le racisme et la violence sont une réalité des forces de l’ordre. Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a répété de nombreuses fois être contre un divorce entre la police et la population. Il a, ainsi, évoqué deux pistes, à savoir :
La formation des policiers en école a été réduite, soit de 8 mois contre 12 auparavant. Cette formation sera, ensuite, suivie de 16 mois de stage en commissariat. Lancée en 2016 par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, la réforme visait à envoyer rapidement des policiers sur le terrain après les divers attentats en France. "Ce n’était pas une bonne mesure", a pour sa part émis Gérald Darmanin.
En ce qui concerne la formation continue en 2019, seuls 60 % des policiers ont effectué leurs trois séances de tir obligatoires. 20 % autres ont suivi 12 heures de perfectionnement réglementaires.
En réponse aux polémiques sur la gestion des manifestations lors du mouvement des "gilets jaunes", un Nouveau schéma national du maintien de l’ordre (SNMO) a été publié en septembre. Cette nouvelle stratégie est malheureusement accusée d’entraver la liberté de la presse. En effet, elle empêche les journalistes et observateurs d’assister aux opérations de maintien de l’ordre jusqu’à leur terme.
Le ministre de l’Intérieur a estimé qu’il faut recréer un corps intermédiaire d’encadrement auprès des forces de sécurité. Il sera composé des brigadiers-chefs et majors.
Dans les enquêtes sur les violences policières, l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la "police des polices", est accusée de partialité.
La presse et les défenseurs des libertés publiques critiquent la captation de vidéos inscrite dans la loi Sécurité globale.
Gérald Darmanin estime que le milliard d’euros obtenu au titre du plan de relance afin de rénover les commissariats n’est pas suffisant. "Pendant très longtemps, le ministère de l’Intérieur s’est contenté des dépenses de personnel sans s’intéresser aux questions du matériel, de l’immobilier, des voitures, des armes", avait-il déploré.
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