Les grossesses tardives ne sont plus un phénomène exceptionnel en France. En trente ans, le nombre de femmes de plus de 40 ans a triplé, rapporte une étude de l’Insee publiée lundi.
Les maternités tardives tendent à se multiplier en France depuis les années 80. D’après une étude de l’Insee portant sur 2019, et diffusée sur son site internet lundi 10 janvier, les femmes sont de plus en plus nombreuses à donner la vie après 40 ans. S’il y a 30 ans il s’agissait d’une situation exceptionnelle, elle est devenue courante.
Le taux de fécondité tardive dans l’Hexagone a été multiplié par trois depuis les années 1980, selon le rapport de l’Institut national de la statistique. Quelque 42 800 bébés sont nés de mères âgées de 40 ans ou plus sur le territoire en 2019. C’est 5,7 % des naissances cette année-là.
Plusieurs facteurs expliquent cette progression constante. Parmi les raisons évoquées figure la durée des études supérieures. L’Insee note le désir d’avoir une vie professionnelle stable avant de concevoir un enfant, la médicalisation de la contraception, les progrès scientifiques ou encore les mises en couple tardives.
Les femmes cadres ou exerçant une profession intellectuelle supérieure seraient, par ailleurs, plus concernées par les grossesses tardives que les employées, ouvrières ou commerçantes. Il ne faut cependant pas oublier qu’une grossesse après 40 ans n’est pas sans risque. Il y a une forte probabilité de subir une fausse couche.