Après son voyage à Saint-Pierre et Miquelon, Jean-François Carenco, ministre délégué chargé des Outre-mer, affiche son inquiétude concernant la démographie de l’archipel.
Le ministre délégué chargé des Outre-mer revient d’un déplacement à Saint-Pierre-et-Miquelon. Son constat est sans appel : "Ce qui est en cause à terme, si on ne bouge pas, c’est l’existence même de l’archipel". Ce territoire français est situé en Amérique du Nord, il est niché au sud Terre-neuve au Canada.
Sur le plateau de Public Senat, Jean-François Carenco a partagé ses craintes sur le futur de la population : "Il y a 27 naissances prévues jusqu’à la fin de l’année et au 1er mai, il y avait eu déjà 31 décès. Ce qui est en cause, à terme si on ne bouge pas, c’est l’existence même de l’archipel. Une fois que vous aurez 400 habitants à Miquelon c’est fini, en plus ils seront tous vieux". Selon les chiffres de l’INSEE, en 11 ans, le nombre d’habitants a chuté de 6080 à 5812.
Le membre du gouvernement relativise : "Tout le monde a pris conscience des difficultés à venir". "Mais on a aussi pris conscience qu’il fallait arrêter de se disputer, travailler ensemble sur la pêche et le tourisme, les deux avenirs économiques", a-t-il annoncé.
En dehors des problèmes démographiques, Saint-Pierre-et-Miquelon pourrait être menacé par le réchauffement climatique à cause de sa situation géographique. L’archipel se retrouve au milieu des États-Unis et du Canada. Le gouvernement étudie plusieurs possibilités si la température affiche une hausse.