Vous êtes-vous déjà demandé quel jour de l’année était le plus triste en France ? Une étude approfondie de l’Insee apporte une réponse surprenante.
En analysant les données de mortalité sur plus de deux décennies, l’institut a mis en évidence une date particulière où le nombre de décès s’élève de manière significative.
Selon les statistiques de l’Insee, le 3 janvier est le jour de l’année où l’on enregistre le plus de décès en France, et ce, depuis 2004. Ce constat peut sembler paradoxal au premier abord. En effet, pourquoi ce début d’année serait-il plus funèbre que les autres périodes ?
Les chercheurs avancent plusieurs hypothèses pour expliquer ce phénomène. Tout d’abord, les fêtes de fin d’année peuvent pousser certaines personnes en fin de vie à retarder leur passage chez le médecin ou à différer leur hospitalisation, dans l’espoir de passer ces moments importants entourés de leurs proches. Ce report pourrait expliquer les 19 % de décès supplémentaires enregistrés en moyenne le 3 janvier par rapport à la moyenne annuelle.
À l’inverse, le 15 août, jour de la fête de l’Assomption, est le jour où l’on enregistre le moins de décès. Cette baisse s’explique par la fermeture de nombreux établissements de santé et une activité réduite dans le secteur médical. En moyenne, on observe 12 % de décès en moins ce jour-là par rapport à la moyenne annuelle.
L’étude de l’Insee met également en évidence un phénomène intéressant : le "syndrome de l’anniversaire". Il semblerait que les individus aient un risque de décès légèrement plus élevé le jour de leur anniversaire, notamment chez les hommes jeunes. Les raisons de ce phénomène sont multiples : excès, stress, ou simplement une sensibilité accrue face à l’avancée en âge.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer les variations du nombre de décès au cours de l’année. Les mois d’hiver sont généralement associés à une hausse de la mortalité, en particulier chez les personnes âgées. Des événements exceptionnels comme des épidémies ou des vagues de chaleur peuvent avoir un impact significatif sur la mortalité. Par exemple, l’année 2022, marquée par plusieurs vagues de Covid-19, a vu le nombre de décès augmenter de manière significative.
Les choix de vie, l’état de santé et les facteurs socio-économiques jouent également un rôle important.
Malgré ces variations saisonnières et individuelles, le nombre total de décès en France a tendance à diminuer depuis quelques années, grâce aux progrès de la médecine et à une amélioration des conditions de vie. Cependant, il reste 4 % supérieur au niveau prépandémique de 2019, en raison du vieillissement de la population.
En conclusion, l’étude de l’Insee nous offre un aperçu précis des facteurs qui influencent la mortalité en France. Si le 3 janvier reste le jour où le risque de décès est le plus élevé, avec 19 % de plus que la moyenne annuelle, les tendances générales sont plutôt encourageantes.