La crise du logement continue de sévir en France, avec des millions de personnes mal logées ou en attente de solutions. Dans ce contexte, le gouvernement présente aujourd’hui son projet de loi visant à répondre à cette crise persistante.
Le ministre délégué chargé du Logement, Guillaume Kasbarian, insiste sur sa volonté de créer les conditions nécessaires à un "choc d’offre" afin d’améliorer le logement des Français. Il met particulièrement l’accent sur les classes moyennes. Le logement, qui constitue le principal poste budgétaire des ménages, traverse une crise sans précédent. La construction neuve est au point mort, avec un nombre de permis de construire accordés qui n’a jamais été aussi bas depuis plus de 30 ans.
La crise du logement se manifeste à tous les niveaux : l’accession à la propriété devient de plus en plus difficile, la recherche d’un logement locatif est ardue. Par ailleurs, le nombre de demandeurs de logements sociaux atteint des niveaux records. Si cette crise est en partie due à des facteurs conjoncturels tels que l’augmentation des coûts de construction, elle est également le résultat de décisions de l’Etat, impactant les dépenses publiques et les normes de construction.
Guillaume Kasbarian entend agir sur plusieurs fronts, notamment en donnant plus de pouvoirs aux maires pour construire, en simplifiant les procédures administratives et en encourageant l’investissement dans le logement abordable. Cependant, la première mouture du projet de loi, dévoilée a déjà suscité une vive réaction, en particulier celles concernant le logement social.
Les associations de locataires HLM dénoncent un projet de loi qui, selon elles, stigmatise les plus démunis et favorise des mesures qui peuvent conduire à une précarisation accrue. Les craintes portent notamment sur l’attribution des logements sociaux par les maires et sur le durcissement des règles pour les locataires dépassant les plafonds de ressources.
Source : Ouest-France.fr