Les prêtres influenceurs ont décidé d’investir corps et âme sur les réseaux sociaux, notamment TikTok et Youtube.
Père Matthieu, frère Sébastien Marie ou encore l’abbé Aymar, appelés le "Curé de TikTok" sont des prêtres influenceurs. Ils sont présents sur les réseaux sociaux et ont décidé d’y investir corps et âme, particulièrement sur YouTube et Tiktok. Dans une vidéo, publiée par BFMTV, ils ont détaillé leurs interventions sur ces plateformes.
Cette décision a été prise lors du 1er confinement, lié à l’épidémie de coronavirus, avec l’arrêt des services religieux. Au programme, les prêtres publient leur quotidien, des vidéos sur la foi ainsi que des débriefings de ses propres messes. Mais des sujets sensibles comme la pédophilie dans l’Eglise, ont été également abordés. Ils ont pour objectif de s’adresser aux jeunes et faire de nouveaux adeptes.
Père Vincent Cardot, la figure emblématique du "Curé de Tik Tok", a expliqué qu’il a reçu plusieurs messages et de commentaires des personnes lui disant que cela les avait fait grandir dans la foi, et leur a permis de "pousser la porte de l’église". Interpellée par le succès de ces vidéos, l’Eglise catholique encourage certains prêtres en aménageant un studio au couvent d’Evry pour le frère Paul Adrien d’Hardemare. Ses vidéos sur YouTube font désormais partie des émissions officielles.
Père Vincent Breynaert, directeur du service national pour l’évangélisation des jeunes, a salué cette avancée. "C’est une bonne chose que des prêtres évangélisent sur les réseaux sociaux, car comme on le dit dans l’Eglise, il s’agit du 6e continent, sur lequel des milliards de personnes passent beaucoup de temps", a-t-il indiqué. Selon ses dires, les prêtres sont sur les réseaux sociaux pour prêcher la bonne nouvelle, notamment l’amour de Dieu pour les hommes.
Toutefois, l’utilisation de cette plateforme demande de la prudence, selon le Père V. Breynaert. Effectivement, le père Matthieu, la véritable star des influenceurs catholiques (700 000 abonnés) fait des vidéos classiques sur les histoires de la bible, mais il aborde également des sujets jugés "tabous". Ces derniers ont provoqué la colère de sa hiérarchie, et son diocèse de Sens-Auxerre, a pris sa distance avec le curé de l’Yonne. Des évêques de France ne l’ont pas apprécié non plus certaines interventions.