Emmanuel Bonne va passer deux jours en Iran pour calmer le jeu. Cette décision de l’Elysée, intervient après que Téhéran a commencé à enrichir son uranium à un niveau prohibé par l’accord de 2015.
L’Elysée a annoncé le renvoi de son conseiller diplomatique en Iran. Emmanuel Bonne se rendra dans le pays mardi 9 et mercredi 10 juillet pour y rencontrer les autorités iraniennes afin d’"assembler les éléments d’une désescalade", précise la présidence. L’Elysée parle d’une phase très critique nécessitant la mise en œuvre de gestes immédiats avant le 15 juillet. "Parce qu’il y a un intérêt de part et d’autre à faire monter la pression", souligne la même source citée par France info.
Cette décision a été prise après la révélation-choc de Téhéran concernant la production de l’uranium enrichi à au moins 4,5%, au-delà de la limite autorisée par l’accord de 2015 sur son programme nucléaire (JCPoA). Samedi soir, le chef de l’Etat Emmanuel Macron a fait part de son souhait de vouloir "explorer d’ici au 15 juillet les conditions d’une reprise du dialogue avec toutes les parties". De son côté, l’Union européenne a fortement incité l’Iran à mettre fin à ses activités contradictoires aux engagements de l’accord de Vienne.
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Les Américains ont unilatéralement quitté cet accord en mai 2018 puis ont rétabli des sanctions contre Téhéran. L’Iran n’est pas resté sans réagir en annonçant début mai qu’il s’affranchissait de certains des engagements de l’accord. L’objectif du pays est d’obliger les parties restantes (Allemagne, Chine, France, Grande-Bretagne et Russie) à l’aider à contourner les sanctions des Etats-Unis.