Les équipes de chirurgie ORL et Cervico-Faciale du CHU de Toulouse, et de l’Institut Claudius Regaud, ont réalisé une opération inédite !
Les équipes ont reconstruit totalement le nez d’une patiente à partir d’un greffon synthétique, implanté dans son avant-bras pour le prévasculariser. Actuellement âgée de 50 ans, cette femme avait été traitée pour un cancer des fosses nasales par radiothérapie et chimiothérapie en 2013. Conséquence : elle a perdu une grande partie de son nez et la partie antérieure de son palais.
La femme a dû vivre sans nez pendant plus de 4 ans. Elle a essuyé les échecs de reconstruction nasale par greffe de lambeaux de peau, et ne pouvait pas supporter la prothèse faciale.
Il lui a alors été proposé une reconstruction nasale par biomatériau sur mesure, imprimée en 3D. Les biomatériaux, synthétiques ou vivants, s’utilisent à des fins médicales pour remplacer une partie ou une fonction d’un organe ou d’un tissu, souligne Le Huffington Post. Ce genre d’opération n’avait jamais été pratiqué sur une zone aussi fragile et peu vascularisée, selon le CHU de Toulouse.
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Cela a été possible grâce aux travaux conjoints des équipes médicales avec la société Cerhum, firme belge qui fabrique des dispositifs médicaux, spécialisée dans la reconstruction osseuse. La chirurgienne ORL Agnès Dupret-Bories, qui a réalisé l’opération aux côtés du docteur Benjamin Vairel, développe dans Le Parisien : "comme la peau de sa région nasale était abîmée par la radiothérapie, l’implant a d’abord été implanté en juillet sur l’avant-bras de la patiente durant deux mois pour être colonisé par le corps de la patiente".
Deux mois après, le ‘dispositif’ a été transplanté au niveau du nez de la patiente, et revascularisé grâce à la microchirurgie. Aujourd’hui, la quinquagénaire est en bonne santé, et respire donc avec son nouveau nez.
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L’Institut universitaire du cancer de Toulouse-Oncopole a réalisé une intervention chirurgicale reconstruisant totalement le nez d’une patiente à partir d’un greffon synthétique préalablement implanté dans son avant-bras pour le prévasculariser.@le_Parisien pic.twitter.com/Ztlkcx0tDx
— Fidelité news (@InfosPost) November 9, 2022