Une enquête de l’OFCE publiée cette semaine révèle que les Français sont dans l’ensemble en connaissance de la réalité du changement climatique. Ils estiment pourtant que leurs actions individuelles ne suffisent pas pour l’estomper.
L’étude a été réalisée sur un échantillon représentatif dans toute la France, du 5 juin au 17 juillet 2017. Les 90% des personnes interrogées estiment que l’activité humaine est la cause du changement climatique. Les Français seraient prêts à faire le nécessaire pour l’atténuer, cependant, ils pensent que les actions d’un individu n’auraient que peu d’effet dans la lutte.
Les chercheurs de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) remarquent le développement de l’idée selon laquelle la responsabilité d’agir revient aux entreprises ou aux gouvernements. Ce qui entraînerait une variation chez une grande partie de la population entre l’inquiétude et les actions engagées quotidiennement, selon Le Figaro.
Les Français réalisent en moyenne 7,3 des actions sur une liste de 14 proposées. Ils pensent toutefois que certaines actions leur coûtent cher et le manque d’information, posent également un problème. Ce sont des obstacles qui empêcheraient une lutte efficace contre le changement climatique.
Il s’avère par ailleurs que les niveaux de connaissances factuelles des Français sur le changement climatique seraient dans l’ensemble "faibles à passables". Les auteurs de l’étude notent ainsi des différences dans l’action, en fonction des catégories socioprofessionnelles.
L’inquiétude et la perception du risque sont importantes pour les personnes ayant un niveau d’étude élevé. Parmi les négateurs du changement climatique qui collaborent peu pour atténuer les effets figurent les chômeurs. Les hommes seraient par ailleurs jugés moins sensibles à la perception du changement climatique, comparés aux femmes .Ils anticiperaient moins qu’elles.
Selon l’étude, la mise en place d’un observatoire de la perception du changement climatique serait utile, outre une large communication sur le sujet. Des solutions "concrètes sur les comportements vertueux à suivre" devraient également être proposées.