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L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) précise toutefois que l’utilisation du baclofène se fera sous plusieurs conditions.
Dans un communiqué paru ce mardi 23 octobre, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé a fait part de son autorisation de l’utilisation du baclofène dans le traitement de l’alcoolo-dépendance. Toutefois, il sera impossible que ce médicament soit prescrit en première intention. Il est indiqué "dans la réduction de la consommation d’alcool, en complément d’un suivi psychosocial, après échec des autres traitements, chez l’adulte", écrit l’agence, comme le rapporte la presse française.
En marge de cette Autorisation de Mise sur le Marché (AMM), que le laboratoire Ethypharm a obtenue, le baclofène ne pourra notamment être prescrit qu’à une dose réduite, environ 80 mg/jour au maximum. Et dès qu’il sera en vente, il y aura un "suivi renforcé".
Le baclofène est prescrit depuis les années 70 comme relaxant musculaire, mais au fil du temps, son usage a été détourné vers le traitement de l’alcoolo-dépendance. En 2014, le médicament a été autorisé pour cela avec une recommandation temporaire d’utilisation (RTU). Cette autorisation en question avait une validité jusqu’en mars 2019.
Pourtant, cette année 2018, le baclofène a été vivement critiqué pour son utilisation contre l’alcoolisme. Des experts se sont montrés défavorables en juillet quant à la demande du laboratoire Ethypharm "telle que proposée". Ils ont en effet estimé sa posologie trop importante.
Un autre groupe de spécialiste avait déjà auparavant été chargé d’évaluer le rapport bénéfice/risque du médicament pour combattre l’alcoolisme. Ils avaient également donné un avis négatif.
(Sources : la presse française, RTL, France Info).