Le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, Laurent Nuñez, s’est exprimé sur la menace terroriste en France.
Depuis le meurtre de Samuel Paty, le ministère de l’Intérieur a reçu 234 visites domiciliaires pour confirmer ou infirmer une possible radicalisation. Laurent Nuñez a annoncé cette information lors de son interview sur RTL ce vendredi 13 novembre.
Le coordonnateur national du renseignement et de la lutte contre le terrorisme, a également assuré que depuis 2017, 460 personnes ont été expulsées. Toutefois, la menace terroriste est toujours très élevée en France, selon ses dires, même si elle est très différente.
Selon Laurent Nuñez, la "menace est toujours aussi forte, mais c’est une menace de nature différente", 5 ans après les attentats du 13 novembre. Il a ainsi expliqué qu’en 2015, il s’agissait d’"une menace projetée", et pour commettre des attaques, des assaillants arrivaient de Syrie et d’Irak. Par contre, aujourd’hui, c’est plutôt une "menace endogène" d’individus, inspirés par la propagande de l’Al-Qaïda et de l’Etat islamique, qui est très forte.
Le coordonnateur national a également souligné que dans le contexte de procès des attentats de "Charlie Hebdo", la France est traitée d’islamophobe. Le matraquage islamiste est par ailleurs très fort en visant à ce que "des individus passent à l’action".
Selon Laurent Nuñez, les derniers attentats perpétrés en France "étaient le fait d’auteurs isolés". "C’est tout autant dangereux, mais la différence notable, c’est que c’est évidemment beaucoup plus difficile à détecter", a-t-il affirmé.
Au micro de RTL, L. Nuñez a indiqué que face à cette importante menace, les services de renseignements surveillent tous les objectifs : tous ceux qui sont d’ores et déjà connus. "Des dispositifs de sécurisation sont mis en place sur la voie publique", a-t-il indiqué en précisant que depuis 2015, on a changé de monde en matière de lutte antiterroriste.
A son avis, c’est surtout la "coordination renforcée au plan national", entre tous les grands services de renseignement et de police judiciaire, qui est efficace. Par ailleurs, un "état-major à la DGSI se réunit tous les jours 24h sur 24" avec un échange d’informations avec les grands partenaires étrangers.
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