Ce lundi 18 octobre, le président Emmanuel Macron lance à Poitiers des états généraux de la justice qui élaboreront des propositions pour ‘remettre à plat’ le système pour 2022 (et au-delà).
Durant plusieurs mois, ces états généraux vont réunir dans des groupes de travail, tout le petit monde de la justice. À savoir, des juges, des procureurs, des greffiers, des auxiliaires, des avocats, des mandataires huissiers, ou encore des surveillants pénitentiaires, et même des citoyens volontaires, d’après l’Élysée, rapportent Le Point et d’autres médias français.
C’est au mois de juin dernier que ces états généraux ont été réclamés par les deux plus hauts magistrats de France : Chantal Arens - première présidente de la Cour de cassation, et François Molins - procureur général près de la Cour de cassation. Ils étaient inquiets des "mises en cause systématiques de la justice"… Une justice pointée du doigt pour sa lenteur et accusée de laxisme autant par des politiques que par des syndicats de police.
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Chantal Arens et François Molins ont été reçus par Emmanuel Macron. Ils avaient évoqué le malaise des juges, réclamant alors cet exercice. Un malaise qui a pris de l’ampleur après la manifestation, le 19 mai, de dizaines de milliers de policiers devant l’Assemblée nationale, en présence de Gérald Darmanin, plusieurs élus LR et RN, mais également Anne Hidalgo ou Yannick Jadot, candidats à la présidentielle 2022. Aussi, ce malaise intervient en pleine tension entre une partie de la magistrature et le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti. Ce dernier était mis en examen pour ‘prise illégale d’intérêts’.
La présidence a assuré que ces états généraux seront réalisés en toute indépendance de l’exécutif.
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