Le poids lourd du lait attaque en justice le laboratoire qui a réalisé des tests bactériologiques au sein de son usine à Mayenne.
En 2018, l’affaire du lait pour bébé, infecté par la salmonelle dans l’usine de Craon de Lactalis, a provoqué une véritable polémique.
Les conditions de la sécurité sanitaire du géant mondial du lait ont été totalement remises en cause. À l’époque, Lactalis, la société propriétaire du site touché par une contamination bactérienne qui a déclenché la maladie de plusieurs dizaines de nourrissons, charge Eurofins, le laboratoire qui a effectué des analyses dans leur usine.
D’après L’Informé, le pionnier des produits laitiers a mené une action en justice contre le laboratoire de Nantes en mars dernier. Eurofins a eu droit à une assignation en justice devant le tribunal de commerce de Paris. Lactalis les attaque pour des erreurs sur les tests réalisés au moment des faits. La société n’a pas voulu confirmer l’information, mais vérifiés selon les renseignements récupérés par Le Figaro sur le jugement du 24 octobre dernier du Tribunal de Commerce de Paris.
Le contenu du fameux document rapporte que le magistrat du Tribunal de Paris affirme ne pas statuer ce dossier sans avoir le retour d’une expertise judiciaire. Lactalis plaide sa cause en expliquant que les 16 000 analyses effectuées par le laboratoire n’ont pas permis à prouver l’existence du microbe "dans l’environnement de la tour de séchage numéro 1 du site entre août et novembre 2017 (faux négatifs)".
Le pilier des produits laitiers estime que le prestataire a gravement compliqué la situation après la sortie des "faux positifs" en décembre 2017. Ces résultats avaient entraîné des rappels de produits et ont provoqué plus de polémiques alors que la bactérie n’était pas traçable sur le site.
Le jugement informe que Lactalis a fait une demande d’un milliard d’euros de dommages au laboratoire nantais. Explicitement, cette somme rassemble le coût des produits retirés du marché et même mis en pièces. L’expert de la commercialisation de lait infantile affirme aussi que ce montant va recouvrir les pertes engendrées par les distributeurs clients. Lactalis révèle aussi les conséquences économiques désastreuses du groupe suite au scandale.
Le verdict ne sera pas connu avant 2025.