L’entreprise Lafarge SA a été mise en examen jeudi en tant que personne morale dans le dossier de sa cimenterie syrienne.
Une source judiciaire a annoncé jeudi la mise en examen de Lafarge SA. L’entreprise en tant que personne morale a fait l’objet de cette procédure pour financement d’une entreprise terroriste. Elle est également accusée de complicité de crimes contre l’humanité dans le dossier de sa cimenterie syrienne. La justice a mené une enquête sur les conditions dans lesquelles le cimentier français a poursuivi les activités de son usine de Jalabiya en 2013-2014. Celle-ci se trouve dans une région du nord de la Syrie sous contrôle du groupe Etat islamique (EI).
Cette mise en examen répond aux réquisitions du parquet, a souligné la même source. "Les juges d’instruction ont également retenu contre la holding les chefs de violation d’un embargo et de mise en danger de la vie d’autrui", rapporte Le Figaro. La personne morale mise en examen est placée sous contrôle judiciaire. Elle se trouve donc dans une obligation de cautionnement.
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Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Paris en juin 2017 pour financement d’entreprise terroriste et mise en danger de la vie d’autrui. Cette mise en examen fait suite à huit anciens dirigeants et cadres de Lafarge, dont son ex-PDG Bruno Lafont.