Le dernier baromètre #MoiJeune20 Minutes-OpinionWay publié ce vendredi donne un aperçu de la perception de la police auprès des jeunes adultes.
"Les dérives policières ne sont pas considérées dans un ensemble", a confié Eléonore Quarré, directrice d’études chez OpinionWay. Les résultats du dernier baromètre #MoiJeune20 Minutes-OpinionWay ont été rendus publics ce vendredi. L’enquête portait sur la perception de la police auprès des jeunes adultes. La grande majorité des 18-30 ans (79%) affirment que la violence policière est "une réalité en France". Ils ont également déclaré que les fonctionnaires commettant une faute "sont souvent couverts par leur hiérarchie". En revanche, seule une minorité pense que tous les policiers devraient être mis dans le même sac. A leur avis, "seule une infime partie des policiers et gendarmes" sont responsables des violences policières.
Selon l’enquête réalisée en ligne du 11 au 15 décembre 2020 auprès de 627 jeunes, 35% des 18-30 estiment que les policiers abusent de la grande liberté accordée par le système. Le résultat est quasiment resté le même depuis le baromètre #MoiJeune réalisé en juin dernier. Anne Wuilleumier, docteure en science politique et chercheuse à l’Inhesj, a constaté un soutien massif à la réforme de l’IGPN (92 %), la mise en place d’une plateforme nationale de signalement des discriminations proposée par Emmanuel Macron (86 %) ou encore la généralisation des caméras-piétons (80 %). La confiance dans la police reste faible selon l’experte avec un niveau de 53%. En effet, 11 % des vingtenaires ont "très confiance" et 42 % "plutôt confiance" dans la police. Dans la population en générale, la cote de confiance a baissé de 10 points et se fixe à 65 %, selon les données d’OpinionWay en décembre 2020.
Interrogés sur la proposition de loi sur la "sécurité globale", les jeunes sont moins convaincus par l’autorisation pour les forces de l’ordre d’utiliser des drones équipés de caméras (49 %). Il en est de même pour l’interdiction de diffuser des images permettant d’identifier un policier ou un gendarme en opération avec des commentaires incitant à la haine (45 %). Pire encore, l’autorisation pour les forces de l’ordre de porter leur arme dans un lieu recevant du public en dehors de leurs heures de service n’a reçu que l’approbation de 24 % des 18-30 ans.
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