Pour ce mois de décembre, les prisons françaises ont enregistré 75 677 personnes incarcérées, un niveau jamais atteint.
Au 1er décembre 2023, la France affichait un nombre record de détenus, avec 75 130 personnes en prison.
Ces statistiques de l’administration pénitentiaire révèlent une situation critique, car les établissements pénitentiaires français ne détiennent que 61 359 places opérationnelles. De ce fait, la densité carcérale globale dépasse les 123,3%, marquant la surpopulation carcérale et qui montre les défis auxquels le système pénitentiaire doit faire face.
Pour les prisons, qui reçoivent les détenus en attente de jugement, présumés innocents, ainsi que ceux condamnés à de courtes peines, le taux d’occupation s’élève à 148,5%. Ce chiffre alarmant dépasse même les 200% dans 11 établissements, soulignant une surpopulation critique dans ces prisons.
Cette situation particulière met en évidence les problèmes majeurs auxquels sont confrontés les maisons d’arrêt qui sont clairement en manque de capacité. Ces carences entraînent des conséquences potentielles sur les conditions de détention et le respect des droits des détenus, en particulier ceux en attente de jugement et présumés innocents.
À cause du surnombre des détenus dans les centres pénitentiaires, 2 748 prisonniers sont dans l’obligation de s’installer par terre, sur une couche. Ce nombre a augmenté par rapport à l’année dernière.
Parmi les personnes placées en détentions, 20 156 n’ont pas encore été jugés, présentant un ratio de 26,4 % des prisonniers.
Jusqu’à la date du 1er décembre 2023, 91 855 ont été incarcérées. Par ailleurs, 16 178 personnes portent un bracelet électronique ou ils ont été placés dans un autre endroit qu’une maison d’arrêt. Le nombre de femmes sous les verrous reste stable, les détenues représentent 3,7 % de la population carcérale totale et 0,8 % de personnes pas encore majeures.
Pour remédier à ce fléau, l’État français compte élargir les prisons d’ici à 2027, rajoutant 15 000 nouvelles places.