Selon l’association ‘Osez le féminisme’, les critères de recrutement des candidates à l’élection de Miss France sont "discriminatoires".
Le lundi 18 octobre, l’association ‘Osez le féminisme’ a indiqué avoir saisi les prud’hommes. Elle estime en effet que le concours était "sexiste" et violait le droit du travail. Dans sa démarche, le groupe est accompagné par trois femmes affirmant avoir dû renoncer à se présenter au concours parce qu’elles ne satisfaisaient pas aux critères exigés.
Selon les médias français comme France Info, la procédure, intentée devant le conseil des prud’hommes de Bobigny (Seine-Saint-Denis), vise les sociétés Miss France et Endemol Production. Les requérantes ont estimé qu’Endemol "utilise des femmes pour fabriquer un programme audiovisuel extrêmement lucratif tout en bafouant le droit du travail".
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Si les candidates à Miss France ne signent aucun contrat de travail avec les organisateurs, leur relation avec Endemol doit bien s’analyser comme celle liant un salarié à son employeur, a affirmé l’association. ‘Osez le féminisme’ s’appuyant sur une jurisprudence de 2013 quant à Mister France. Pourtant, dans un recrutement, le Code du travail interdit tout critère lié "aux mœurs, à l’âge, à la situation de famille ou à l’apparence physique", a fait savoir Violaine de Filippis-Abate, l’avocate de l’association.
Ainsi, les requérantes demandent aux prud’hommes de condamner les organisateurs de Miss France à supprimer certaines règles comme l’interdiction de fumer en public, de porter des tatouages visibles ou encore des piercings…
Pour sa part, la société Miss France n’a pas voulu réagir "dans l’immédiat".
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