Le mardi 20 août 2024, quatre rapporteurs spéciaux de l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont exprimé leur inquiétude concernant la situation des Kanak en Nouvelle-Calédonie. Cette préoccupation survient après des émeutes survenues en mai dans cet archipel français du Pacifique Sud, déclenchées par un projet de réforme électorale.
Après les émeutes de mai dernier en Nouvelle-Calédonie, causées par un projet de réforme électorale, quatre rapporteurs spéciaux de l’ONU ont exprimé leur inquiétude le 20 août 2024. Ce projet, examiné au Parlement français, a déclenché une mobilisation indépendantiste et des violences. Les experts de l’ONU soulignent que cette réforme pourrait compromettre les acquis de l’accord de Nouméa, notamment la reconnaissance de l’identité Kanak, des institutions coutumières et des droits fonciers. La révision constitutionnelle propose d’ouvrir les élections aux résidents ayant au moins dix ans d’ancienneté en Nouvelle-Calédonie, souligne notamment Ouest-France.
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Le gel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, en vigueur depuis plus de 25 ans, exclut près de 20 % des électeurs. Les indépendantistes s’opposent au dégel, craignant une marginalisation accrue des Kanak. Les experts de l’ONU dénoncent une atteinte grave aux droits humains et au processus de décolonisation, soulignant que le gouvernement français a manqué de respecter les droits fondamentaux des Kanak, y compris ceux du Sénat coutumier. Bien que le projet de loi modifiant le corps électoral ait été suspendu après les élections législatives françaises, les experts demandent son abrogation totale.