Dans une note transmise au ministère de la santé, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) évoque un "niveau de confiance insuffisant " de la "qualité sanitaire" des eaux du groupe suisse (Perrier, Contrex, Vittel, Hépar…).
Les révélations sur la qualité des eaux de la firme Nestlé datent de plusieurs mois. Le gouvernement avait commandé une expertise. Des analyses ont été effectuées dans les deux usines d’embouteillage du groupe suisse en France.
En juin 2023, le directeur de l’ARS Occitanie avait évoqué la "vulnérabilité" des ressources en eau du site de Vergèze, où est produite la marque Perrier. La "présence de traitement interdits" dans l’usine, une "contamination régulière des eaux brutes sur au moins cinq des sept forages", et "la présence de micropolluants", ont été notées dans son rapport.
En octobre, les experts de l’Anses ont fait état d’un "niveau de confiance insuffisant" pour "garantir la qualité sanitaire des produits finis". Ils déplorent " les multiples constats de contaminations d’origine fécale", "la présence chronique notable de micropolluants" et "l’absence de paramètre permettant le suivi de la contamination virale des eaux", rapporte FranceTv Info. Les experts recommandent la mise en place d’un plan de surveillance renforcé des usines Nestlé. Ils soulignent toutefois ne formuler "aucune recommandation" pour les produits finis, car les non-conformités détectées "ne devraient pas conduire à la production d’eaux embouteillées".
Fin janvier, alors que FranceTv Info avait révélé le recours à des traitements illicites de purification de ses eaux minérales naturelles, la firme suisse avait réagi. "La sécurité sanitaire de nos produits a toujours été garantie et reste notre priorité absolue", a assuré Nestlé.