Les statistiques continuent de croître depuis plusieurs années, atteignant un niveau préoccupant. Selon les données de la Caisse Nationale d’Assurance Maladie (CNAM), le nombre de décès au travail s’élève à 738 personnes. Ces chiffres concernent exclusivement les salariés du secteur privé affiliés au régime général de la sécurité sociale.
Plusieurs secteurs, tels que l’agriculture, ne sont pas inclus dans ces statistiques, malgré le nombre élevé d’accidents du travail qui y surviennent. Ainsi, le média Politis a entrepris sa propre évaluation en incorporant les données des divers régimes. Cette démarche aboutit à un total de 903 victimes, dépassant le chiffre de 738 fourni par la CNAM, et offrant une vision plus complète de l’impact des accidents mortels au travail. Néanmoins, l’hebdomadaire met en garde contre l’imperfection de ce chiffre, soulignant son exclusion de la fonction publique et du régime des indépendants, auquel appartiennent notamment les livreurs à vélo, rapporte Yahoo News.
Les données de la CNAM, incluant les employés du secteur privé affiliés au régime général de la Sécurité sociale, montrent une légère augmentation des victimes, passant de 733 en 2019 à 738. Dans le secteur agricole, le nombre de décès a augmenté d’un tiers, passant de 114 à 152.
Un constat à prendre en considération est le rajeunissement des victimes. Entre 2019 et 2022, le nombre de décès au travail chez les moins de 25 ans a augmenté de 29%, atteignant 36 jeunes décédés en 2022 au sein du régime général. Les secteurs responsables du plus grand nombre de décès restent inchangés : la construction (BTP), les transports, et les activités de service.
Pour l’année 2023, un premier bilan partiel basé uniquement sur les décès rapportés dans la presse quotidienne régionale recense 354 victimes.
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