Pour les quatre autres accusés dans ce projet d’attentat déjoué avant l’Euro 2016, le parquet national antiterroriste de Paris a requis des peines allant de quatre à treize ans d’emprisonnement.
L’affaire du projet d’attentat terroriste déjoué en mars 2016, à quelques semaines de l’Euro de football en France a connu un avancement. Le parquet national antiterroriste (Pnat) a requis mardi la réclusion criminelle à perpétuité contre Réda Kriket, principal accusé dans ce dossier. Le présumé terroriste, un ex-délinquant de 39 ans, est jugé à Paris depuis le 8 mars. Il a été arrêté le 24 mars 2016 en région parisienne, deux jours après les attentats de Bruxelles. Le Pnat estime que le cadre de ce projet d’attentat a débuté en janvier 2015 lorsque Réda Kriket et Anis Bahri, un des moteurs dans les préparatifs de cette attaque, se sont rendus en Syrie.
Bien qu’ils contestent les faits, Réda Kriket et deux de ses coaccusés, Anis Bahri et Abderrahmane Ameuroud formaient "le trio à la manœuvre de ce projet d’attentat", souligne le Pnat sur le récit d’Europe1. L’accusation a requis la même peine maximale, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, à l’encontre des deux hommes considérés comme "moteurs dans les préparatifs" de cette attaque terroriste. Les enquêteurs ont découvert dans un appartement de l’accusé qu’il louait sous un faux nom depuis l’été 2015 à Argenteuil "bien plus qu’un arsenal". L’une des avocates générales a fait état de treize armes, dont cinq fusils d’assaut, une "multitude de munitions" et des "explosifs déjà constitués".
En ce qui concerne les quatre autres accusés, l’accusation a requis des peines allant de quatre ans d’emprisonnement à treize ans de réclusion. Ces derniers sont également jugés pour association de malfaiteurs terroriste, mais leur implication est moindre. Au total, cinq des accusés sont jugés en état de récidive légale et risquent la perpétuité. Le verdict devra être prononcé jeudi ou vendredi.
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