Selon la préfecture de la Martinique, le contexte actuel "se rapproche de la situation record de 1973, année de référence la plus sèche qui ait été enregistrée".
Pour la première fois de son histoire, la Martinique a été placée en situation de "crise sécheresse". La situation hydrique exceptionnelle que traverse l’île des Antilles est sans précédent depuis des décennies, et les autorités locales ont dû prendre des mesures draconiennes pour gérer cette crise. La situation actuelle se rapproche "se rapproche de la situation record de 1973, année de référence la plus sèche qui ait été enregistrée", a déclaré la préfecture citée par Tf1 Info. Selon les autorités locales, une diminution de l’aridité des sols n’est pas envisageable dans les prochaines semaines en Martinique. Les météorologistes s’attendent toutefois à un retour de pluies "importantes" pour la fin du mois de mai ou début juin.
La sécheresse a des répercussions significatives sur la vie quotidienne des Martiniquais. Depuis début avril, les habitants du centre et du sud de l’île subissent des coupures d’eau tournantes en raison de la baisse des débits des rivières. Dans la foulée, une vingtaine d’écoles ont dû fermer temporairement, incapables de maintenir des conditions sanitaires adéquates pour les élèves. En réponse à cette crise, la préfecture de Martinique a mis en place de nombreuses restrictions pour économiser l’eau. La situation est d’autant plus aggravée par des conditions météorologiques défavorables. En avril, le déficit de précipitations a atteint jusqu’à 70% par rapport à la moyenne des 30 dernières années. Les prévisions à court terme ne montrent pas d’amélioration, bien que des pluies importantes soient attendues fin mai ou début juin. Les températures actuelles sont supérieures de 2°C à la moyenne des cinq premiers mois de l’année, ce qui exacerbe la sécheresse.
Les principales mesures incluent l’interdiction des lavages de voitures et de bateaux, y compris par des professionnels. Par ailleurs, les débits réservés aux milieux naturels sur l’ensemble des cours d’eau ont été supprimés pour que les services de production et de distribution d’eau potable puissent augmenter les prélèvements dans les rivières. Enfin, les entreprises consommant plus de 1000 m³ d’eau par an sont tenues de réduire leur consommation de 25%.