L’étude de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation (Anses) sur la composition des aliments transformés, réalisée entre 2008 et 2020, met en lumière plusieurs tendances concernant l’utilisation des ingrédients sucrants dans ces produits. Les détails.
L’Anses a passé au crible la composition de plus de 50 000 aliments transformés, sucrés comme salés dans son étude de 2008 à 2020. L’objectif de l’étude est de déterminer la fréquence à laquelle ils contiennent du sucre ajouté. Les résultats de la recherche publiés mardi 19 mars ont révélé une baisse de la part des ingrédients sucrants - sucre classique, édulcorants... - lors des années 2010 dans les produits vendus en France. Cette diminution est attribuée en partie à des reformulations de produits par les industriels, qui ont privilégié des ingrédients plus courants comme le sucre blanc ou des ingrédients perçus comme plus naturels tels que les jus de fruits, a souligné l’agence sur les propos repris par Le Figaro.
Malgré cette tendance à la baisse, la majorité écrasante (77%) des aliments transformés, même ceux qui sont salés, contiennent encore au moins un ingrédient sucrant en 2020. Cette constatation met en évidence le fait que la diminution de l’utilisation des ingrédients sucrants ne se traduit pas nécessairement par une réduction significative de la teneur en sucre des aliments. Il est important de noter que l’étude de l’Anses se concentre sur la nature et la fréquence des ingrédients sucrants inclus dans les aliments, mais ne prend pas en compte les quantités utilisées, qui sont rarement indiquées sur les emballages. Par conséquent, il est difficile de tirer des conclusions précises en matière de santé publique sur la base de cette étude seule.
Par ailleurs, une autre étude de l’Anses portant spécifiquement sur les boissons sans alcool montre une réduction réelle de leur teneur en sucre au cours des années 2010. Cette diminution est attribuée à la mise en place de mesures visant à réduire les taux de sucre dans les boissons. C’est le cas notamment de l’introduction d’une taxe sur les boissons.