Suite à deux attaques en début d’année 2023 ayant causé un blessé grave et un décès, la ville de Nouméa avait réinstauré les abattages systématiques de requins-tigres et bouledogues….
Jeudi 28 décembre, la justice administrative de Nouvelle-Calédonie a émis une interdiction concernant les campagnes d’abattage de requins, qui avaient été réintroduites début 2023 à Nouméa. Selon la justice, la décision de Sonia Lagarde, la maire de Nouméa (Renaissance), de faire ces campagnes d’abattage systématiques "était disproportionnée (...) d’autant plus qu’aucune étude scientifique précise n’a été menée pour connaître l’état des populations des espèces ciblées ni les effets sur l’environnement de tels prélèvements", rapportent France Info et d’autres médias nationaux.
L’association de protection des océans, Longitude 181, a rapporté que 127 requins, dont 83 requins-tigres et 44 requins-bouledogues, ont été abattus au cours des campagnes de prévention en 2023. Ces mesures avaient été réinstaurées à la suite de deux attaques de requins près de la plage du Château-Royal, dans un quartier touristique de Nouméa, ayant entraîné de graves blessures pour une personne et la perte de vie d’une autre.
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La province Sud de Nouvelle-Calédonie, également ciblée par une action en justice de l’association calédonienne Ensemble pour la planète, a été prohibée d’utiliser cette pratique, spécifiquement dans les réserves maritimes. En parallèle des abattages, la commune explore d’autres moyens pour assurer la protection des baigneurs, tels que l’utilisation de filets anti-requins. Cependant, cette mesure, dont les impacts sur la biodiversité demeurent inconnus, suscite également des critiques de la part des associations de défense de l’environnement.
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