La Jeanne d’Arc, célèbre navire-école des officiers de la Marine nationale, a appareillé vendredi matin du Havre pour l’une de ses toutes dernières navigations, une remontée de la Seine qui le mènera dans la soirée à Rouen, ville marraine.
A BORD DE LA JEANNE D’ARC (AFP) - La Jeanne d’Arc, célèbre navire-école des officiers de la Marine nationale, a appareillé vendredi matin du Havre pour l’une de ses toutes dernières navigations, une remontée de la Seine qui le mènera dans la soirée à Rouen, ville marraine.
De retour sur les côtes françaises après six mois de navigation autour du continent américain, la "vieille dame", comme la surnomment affectueusement les marins du bord, profitera de la marée basse pour franchir les ponts de Tancarville et de Normandie sans risquer d’en heurter les tabliers. Elle s’enfoncera ensuite dans les méandres de la Seine.
A Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime), la Jeanne croisera le trois-mâts Belem, dernier des grands voiliers de commerce français du XIXème siècle à naviguer encore. Le ministre de la Défense Hervé Morin doit rejoindre le porte-hélicoptères dans l’après-midi.
Mardi, la Jeanne reprendra la mer pour regagner deux jours plus tard, via Honfleur et Saint-Malo, son port d’attache de Brest où elle sera ouverte au grand public avant d’être "sécurisée" puis désarmée, à compter du 7 juin.
Le bâtiment sera ensuite livré aux chalumeaux et aux cisailles des ferrailleurs du chantier naval qui sera chargé de sa "déconstruction".
Ainsi s’achèvera la carrière exceptionnelle d’un navire, ambassadeur itinérant de la France à travers toutes les mers du globe depuis son "entrée au service actif" en 1964.
Près de 6.400 élèves-officiers se sont succédés à bord de cette icône de la Marine nationale qui a parcouru près de 1,76 million de milles nautiques (3,25 millions de km), soit l’équivalent de 79 tours du monde.
Cent-trois élèves, dont 12 étrangers ont encore participé en 2009 et 2010 à l’ultime campagne de la Jeanne qui avait quitté Brest le 2 décembre.