Illustration - Orietta Scardino/AP/SIPA
Outre la France, l’Allemagne et les Pays-Bas acceptent également d’accueillir une partie des migrants si les autres pays européens en font autant.
"Dans le cadre d’un effort européen", la France est prête à faire des concessions. Selon une source proche de l’Elysée confirmant une information du Monde, l’Hexagone accepte d’accueillir une partie des migrants bloqués depuis plusieurs jours au large de Malte. Ces rescapés se trouvent à bord de deux navires affrétés par des ONG allemandes, soulignent les mêmes sources.
Les deux navires, le Sea-Watch 3 et le Professor-Albrecht-Penck, attendent depuis plusieurs jours l’autorisation de l’Italie, de Malte et de l’Espagne pour accoster. Pour l’heure, aucun des trois pays n’a donné une réponse aux demandes des ONG allemandes. "La Commission européenne mène actuellement des consultations. Conformément aux principes toujours suivis par la France, nous sommes prêts à participer dans le cadre d’un effort européen et pour les personnes qui sont en besoin de protection", a affirmé la source proche de l’Elysée sur le récit du Figaro.
L’Allemagne et les Pays-Bas se disent également prêts à l’accueil d’une partie des migrants, mais à une condition. Ils exigent que d’autres pays européens fassent autant, conformément aux conclusions du sommet européen de juin 2018 qui prônaient un "effort partagé". Les derniers chiffres publiés par le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) ont révélé que plus de 113 000 personnes ont franchi la Méditerranée en 2018 pour rejoindre l’Europe. Parmi elles, près de 2262 sont décédées ou ont disparu en mer.
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