Le nouveau rapport de l’Unicef et du Samu social intitulé "l’enfance perdue" pointe du doigt la promiscuité et l’instabilité auxquelles les près de 42 000 enfants en France sont confrontés.
Plus de 42 000 enfants en France vivent dans des abris de fortune, des hébergements d’urgence, ou encore des chambres d’hôtel minuscules à plusieurs. Cette situation critique dans laquelle vivent ces enfants sans abri est dénoncée dans le rapport sur "l’enfance perdue" publié par l’Unicef et le Samu social. Cette précarité a de lourdes conséquences pour leur santé mentale, mais affecte également les liens familiaux. Il arrive souvent que des familles de trois, quatre, voire cinq personnes vivent dans des chambres d’hôtel de 15 mètres carrés, rapporte Europe1. Les familles habitent à l’hôtel pendant deux ans et demi, dans des espaces qui ne sont pas destinés aux enfants.
Vanessa Benoit, directrice du Samu social, évoque des problèmes de scolarisation engendrés par cette enfance rythmée par la promiscuité et l’instabilité. Hormis le fait de changer régulièrement de lieu, les enfants sont souvent témoins de l’inquiétude et de la tristesse de leurs parents. "Quand on est enfant, on ne sait pas gérer la souffrance de ces parents et les enfants y sont confrontés en permanence. Mais c’est très contraignant pour un enfant", explique-t-elle. Face à cette précarité des enfants sans abri, Adeline Hazan, présidente d’Unicef France, plaide pour des solutions pérennes. "Il faut garantir un accueil absolument inconditionnel des familles avec enfants dans des structures qui sont adaptées, d’avoir une politique de construction, de mise à disposition de logements abordables pour des familles", a-t-elle lâché.
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