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La Confédération générale du travail organise ce mardi 5 février une grève nationale pour réclamer une hausse des salaires et une justice fiscale. Pour sa première journée d’action de l’année, elle tente de faire alliance avec les Gilets Jaunes.
Alors que le Premier ministre se prépare à recevoir syndicats et patronat, la CGT a affirmé qu’elle ne se rendra pas à Matignon. Elle a préféré lancer une nouvelle mobilisation, avec à ses côtés Solidaires, des syndicats FO, la France Insoumise, mais aussi des Gilets Jaunes, pour réclamer une hausse des salaires et une justice fiscale.
Selon le leader de la Confédération générale du travail, le 8 décembre : "Les ronds-points, c’est bien, mais les grèves en semaine il faut les faire". Et pour cette première journée, des manifestations sont prévues un peu partout en France. Des préavis de grèves sont également déposés dans la fonction publique, à la RATP ou à la SNCF. D’après Le Parisien, la centrale de Montreuil envisagerait même déjà un deuxième acte au mois de mars.
Le mouvement a commencé dans la nuit de lundi à mardi au marché international de Rungis, en région parisienne. Equipés de drapeaux de la CGT, quelque 200 à 300 manifestants et Gilets Jaunes ont bloqué l’une des quatre entrées du marché, note Huffpost. Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, a par ailleurs indiqué qu’il y aura "des défilés jaunes et rouges", dans une trentaine de départements.
Alors qu’au début de la mobilisation des Gilets Jaunes, la CGT avait refusé tout lien avec eux en raison de leurs discours antifiscaux, le syndicat tente aujourd’hui de se rallier au mouvement. Leurs revendications élargies au champ social, avec des demandes de hausse du Smic, de "justice fiscale" ou davantage de services publics correspondent aux mots d’ordre du syndicat. Cette décision d’alliance tend vers une convergence de forces, mais sans mélange de genres. Chaque partie veut tout de même garder ses distances.