La Cour des comptes a estimé, lundi 24 janvier, que malgré la hausse de l’offre de soins permettant aux personnes âgées de continuer à vivre chez elles, celle-ci reste faible.
Des plans nationaux ont, depuis 2005, augmenté l’offre de soins permettant le maintien à domicile des personnes âgées. Mais malgré les engagements gouvernementaux, la Cour des comptes estime que "le virage domiciliaire souvent annoncé" est "encore peu abouti". A la demande de la commission des affaires sociales du Sénat, les magistrats financiers ont enquêté sur les soins à domicile. Ils ont constaté que ces derniers ne sont pas suffisants.
Il existe 2 125 structures de soins à domicile en France. Ils peuvent s’occuper de 126 600 personnes. D’après la Cour des comptes, cela représente 20 places pour un millier de personnes âgées de 75 ans et plus, contre 102 places en Ehpad. Avec les pratiques actuelles, il faudrait 108 000 places de plus à l’horizon de 2030, estime la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques.
En parallèle, la Cour des comptes a indiqué qu’il faudrait créer environ 25 000 places en services de soins infirmiers à domicile. L’offre devrait être adaptée pour "répondre au choc démographique lié au vieillissement de la population", tout en tenant compte des coûts publics respectifs des différentes modalités de soins, selon l’institution de la rue Cambon.
Les services de soins à domicile et les services d’aides à domicile auront besoin de plus de personnel avec le vieillissement de la population. De ce fait, il faudrait recruter environ 82 000 équivalents temps plein d’ici à 2030. La Cour des comptes note pourtant que ces métiers "manquent d’attractivité" en raison de la "pénibilité au travail".