Illustration - Mikhail Tereshchenko/TASS/Sipa
Les méthodes d’enseignement et d’apprentissage dans le supérieur ont été chamboulées avec l’avènement de l’IA ChatGPT. "Il va falloir intervenir là-dessus, on réfléchit à la bonne voie pour intervenir", a déclaré le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye.
Avec ses capacités à créer de toutes pièces des dissertations, l’IA ChatGPT a apporté des bouleversements dans les méthodes d’enseignement et d’apprentissage dans le supérieur. Développée par startup OpenAI, cette technologie a permis aux professeurs de mettre la main sur les tricheurs. Pour preuve, une vingtaine d’étudiants, qui se sont servis de cet outil d’intelligence artificielle lors d’un examen en distanciel, étaient obligés de le repasser en présentiel à l’Université de Strasbourg, en France. A l’université Sciences-Po Paris, ChatGPT et autres intelligences sont désormais interdits. "Il va falloir intervenir là-dessus, on réfléchit à la bonne voie pour intervenir", a confié le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, jeudi dernier sur France Inter.
> A lire aussi : ChatGPT : tout savoir sur cet outil d’intelligence artificielle
Plusieurs initiatives ont été mises en place pour que les professeurs puissent détecter la fraude dès le moindre doute. C’est le cas de l’outil de détection appelé "AI Text Classifier" grâce auquel les professeurs peuvent déceler le niveau de probabilité d’un texte généré par une IA. Cependant, l’outil est encore limité à 1 000 caractères, soit un taux de fiabilité de 26 %, rapporte Le Parisien. La prestigieuse université américaine de Stanford a de son côté développé DetectGPT. Cet outil permettrait de reconnaître à près de 95% des textes rédigés à l’aide d’une IA. Il y également l’outil "Draft & Goal", le plus utilisé, avec un taux de fiabilité de 95%.