L’hypertension artérielle est "directement liée à 13% des décès annuels dans le monde", selon la Société française de cardiologie. Malheureusement, la maladie reste mal dépistée et peu traitée.
Alors que le nombre d’hypertendus est en baisse dans les pays européens voisins de la France, les chiffres sont stables dans l’Hexagone depuis 10 ans. Selon les données fournies mardi par Santé publique France, 30,6% des Français souffrent d’hypertension. Toutefois, la moitié d’entre eux ne le savent pas faute d’absence de progrès contre cette maladie. Ces données sont le résultat d’une enquête effectuée entre 2014 et 2016 auprès de 2 169 Français de 18 à 74 ans. Outre l’hérédité, les déséquilibres hormonaux, ou la prise de certains traitements, le tabagisme et le stress sont également des facteurs à risque. D’autres facteurs entrent également en jeu comme une alimentation déséquilibrée, une vie sédentaire ou le surpoids.
D’après Santé publique France, plus une personne est âgée, plus elle est confrontée à l’hypertension. La maladie touche beaucoup plus les hommes que les femmes (36,5% contre 25,2%). Cependant, son évolution auprès de la gent féminine en dix ans inquiète plus d’un. Le niveau de pression artérielle chez les femmes âgées de 40 à 54 ans a augmenté à cause de leur hygiène de vie. Toujours est-il que cette maladie chronique est mal détectée. Pour preuve, "seule une personne sur deux avait connaissance de son hypertension", et moins d’une sur deux (47,3%) prenait des médicaments, rapporte Europe1. Pourtant, il ne faut pas négliger le principal risque d’être non dépistée, ou non traitée, c’est de faire un accident cardiovasculaire grave.
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Plus qu’une simple pathologie, l’hypertension artérielle est définie par la Société française de cardiologie comme une "véritable maladie chronique". En conséquence, elle doit être prise très au sérieux en se faisant prendre la tension par un médecin "au moins une fois par an à partir de 40 ans". L’autorité sanitaire regrette qu’il n’y ait aucune amélioration du dépistage. "Chez les femmes, la prise en charge thérapeutique s’est même dégradée sur la période", a-t-elle ajouté en appelant à poursuivre les efforts de prévention. Activité physique et nutrition sont les mots d’ordre pour limiter les risques.