Dans le cadre du projet de loi sur "l’école de la confiance", les députés ont adopté mardi en première lecture un amendement. Ce dernier consacre l’homoparentalité dans les formulaires administratifs soumis à l’école.
Pour reconnaître l’homoparentalité, les parlementaires ont adopté mardi un amendement au projet de loi sur "l’école de la confiance". La modification prévoit les mentions "parent 1 et parent 2", au lieu de "père et mère" dans les formulaires scolaires.
La députée LREM, Valérie Petit, est à l’origine du texte. Selon cette élue du Nord, le but est d’ancrer la diversité familiale des enfants dans la législation. Elle a ainsi rappelé que de nombreux formulaires d’inscription à la cantine, d’état civil ou d’autorisation de sortie scolaire portent encore les mentions père et mère, mais ne tiennent pas compte du mariage pour tous ou l’existence de familles homoparentales.
Selon les informations rapportées par Europe 1, Jennifer de Temmerman (LREM) a défendu que certaines familles se retrouvent figées dans des modèles sociaux et familiaux dépassés. Cet amendement est une mesure d’égalité sociale pour tous. "Aujourd’hui, personne ne devrait se sentir exclu par des schémas de pensée un peu arriérés", a poursuivi la députée de la quinzième circonscription du Nord.
Pour sa part, le député socialiste Joaquim Pueyot a fait savoir que cet amendement est une question de respect et de dignité. "Vous n’imaginez pas les conséquences lorsque des enfants ne se sentent pas traités comme les autres", a-t-il lancé.
Le ministre de l’Éducation et la rapporteure Anne-Christine Lang (LREM) se sont opposés à cette réforme. Ils ont estimé que ce changement ne relevait pas du domaine législatif.
Le député LR, Xavier Breton, a de son côté dénoncé un amendement qui relevait d’une pensée unique et qui ne correspond pas à la réalité. "Quand j’entends dire que c’est un modèle dépassé, je rappelle qu’aujourd’hui, dans les unions célébrées, mariages ou PACS, plus 95% qui sont des couples homme-femme", a-t-il dit.
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