Le gouvernement français vient de prendre une décision qui risque de freiner considérablement le développement des énergies renouvelables en France, en particulier du solaire photovoltaïque.
Un nouveau projet d’arrêté visant à modifier les aides à l’installation de panneaux solaires a été dévoilé provoquant l’inquiétude de toute la filière.
Les autorités compétentes ont récemment évoqué son intention de diminuer les subventions accordées à l’installation de panneaux solaires. Cette mesure pourrait avoir des répercussions significatives sur le secteur de l’énergie solaire en France.
Le projet d’arrêté, présenté par le ministère de l’Industrie et de l’Énergie, propose de recentrer les aides sur l’autoconsommation pour les installations de petite taille, notamment celles dont la puissance est comprise entre 0 et 9 kilowatts-crête (kWc). Cela signifie que les projets visant uniquement la revente d’électricité pourraient ne plus bénéficier de subventions.
Pour les installations de plus grande envergure, entre 100 et 500 kWc, le gouvernement prévoit d’ajuster les tarifs de soutien afin de préserver l’équilibre économique des projets tout en maîtrisant la dépense publique. À partir de juin 2026, ces aides seraient réservées aux projets s’approvisionnant auprès de sources européennes, avec des tarifs adaptés en conséquence. Cette mesure vise à soutenir les futures méga-usines de production de panneaux solaires prévues en France, telles que celles d’Holosolis à Hambach (Moselle) et de Carbon à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), dont la production devrait débuter fin 2025.
Les acteurs de la filière solaire expriment leurs préoccupations face à ces changements. Ils craignent que la réduction des aides n’affecte l’ensemble de l’activité et ne compromette le développement des infrastructures industrielles en France. Le ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, Marc Ferracci, a déclaré que le soutien public serait désormais recentré sur l’autoconsommation chez les particuliers et que des critères seraient introduits pour favoriser l’offre industrielle française et européenne.