Pendant le 3e trimestre, l’emploi salarié était, à l’instar du trimestre précédent, qualifié de "quasi stable", selon une publication définitive de l’Insee ce mercredi 29 novembre.
Une augmentation de 36 700 postes a été enregistrée, dépassant les 26 800 emplois du deuxième trimestre. Cela place le total à "0,8 % au-dessus de son niveau d’un an auparavant" et 4,8 % au-dessus du niveau pré-crise sanitaire, note Le Figaro. L’Insee a significativement révisé à la hausse sa première estimation de début novembre, anticipant un recul de l’emploi salarié de 0,1% sur le trimestre. Cette révision, augmentant de 48 400 emplois avec une évolution relative réévaluée de +0,2 point, est attribuée principalement à l’impact plus marqué que prévu de l’intégration des déclarations retardataires. Ainsi, sur les trois mois, les créations d’emplois dans le secteur privé dépassent les 30 000, tandis que dans le secteur public, 6 000 emplois ont été créés.
En détail, les créations d’emplois demeurent nombreuses dans l’industrie, avec un bilan dépassant de 2,4% la période pré-Covid, ainsi que dans le secteur tertiaire, qu’il soit marchand ou non-marchand. En revanche, l’emploi salarié diminue dans l’agriculture et la construction. Parallèlement, l’emploi intérimaire, indicateur de la vitalité du marché du travail, enregistre une "baisse pour le troisième trimestre consécutif", se situant ainsi "un peu au-dessous" de son niveau pré-Covid.
Ces derniers mois, la croissance de l’emploi salarié en France a ralenti en raison de l’inflation post-Covid, de la guerre en Ukraine, et des conditions économiques mondiales. Après une progression de 1,2% au deuxième trimestre 2021, la croissance est retombée à moins de 0,5% depuis début 2022, atteignant même 0,1% entre avril et juin, qualifié de "quasi stable". Malgré ces défis, l’emploi n’a pas enregistré de destruction nette dans le secteur privé au cours des trois dernières années, dépassant son niveau pré-crise sanitaire de 1,2 million de postes selon l’Insee.
Cependant, l’exécutif reste préoccupé par les signaux économiques moins favorables et s’efforce d’atteindre le plein-emploi d’ici la fin du mandat présidentiel, malgré la légère augmentation du chômage. Pour inverser cette tendance, le gouvernement envisage des ajustements sur les ruptures conventionnelles et la durée d’indemnisation chômage des seniors.
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