OLIVIER JUSZCZAK/SIPA
Sur le plateau de RTL ce mardi 24 décembre, la ministre de l’Égalité femmes-hommes Aurore Bergé a souligné que les sujets seront abordés en fonction de la maturité des enfants.
Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes, insiste sur l’importance de l’éducation à la sexualité. Ce sujet, largement débattu et parfois contesté sous le gouvernement précédent, figure parmi ses priorités. L’éducation à la sexualité ? C’est une "nécessité absolue", a-t-elle lâché. Invitée sur RTL ce mardi 24 décembre, elle a rappelé que cette éducation est essentielle dès le plus jeune âge et sera adaptée à la maturité des enfants. "À la maternelle, il s’agit d’apprendre aux enfants que leur corps leur appartient et que personne ne peut leur faire de mal.", a expliqué cette membre de l’ex-gouvernement Barnier. Plus tard, au collège et au lycée, les thématiques évoluent pour aborder des notions comme le consentement, le respect mutuel, l’égalité entre les sexes, et l’acceptation des différentes formes de familles, qu’elles soient hétéroparentales ou homoparentales.
L’éducation à la sexualité est obligatoire dans les établissements scolaires depuis 2001, avec un minimum de trois séances par an. Cependant, cette règle reste souvent inappliquée. Pour remédier à cette situation, un programme baptisé "Éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle" (Evars) devait être finalisé et présenté au Conseil supérieur de l’éducation le 12 décembre, pour une mise en œuvre prévue à la rentrée 2024. Mais ce projet a été retardé, notamment en raison d’une censure exercée sous le gouvernement de Michel Barnier. Aurore Bergé a déclaré qu’il était temps que ce programme voie le jour. Elle a également assuré avoir évoqué ce sujet avec Élisabeth Borne, nouvelle ministre de l’Éducation nationale, pour en faire une priorité.
Depuis plusieurs années, l’éducation à la sexualité fait face à une opposition portée par des groupes conservateurs. Cette résistance s’est intensifiée en novembre dernier, après les propos d’Alexandre Portier, ancien ministre délégué à la Réussite scolaire. Il avait jugé le projet de programme "inacceptable en l’état", provoquant des tensions entre les élus de son camp, Les Républicains, et les macronistes, dont Aurore Bergé. Malgré ces obstacles, Aurore Bergé reste déterminée à avancer sur ce dossier, soulignant qu’une éducation à la sexualité complète et respectueuse est cruciale pour promouvoir l’égalité et le respect dans la société.
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