Une étude récente, parue le 8 janvier 2024, révèle que l’eau provenant de bouteilles en plastique renferme jusqu’à 100 fois plus de microplastiques que les estimations antérieures ne le laissaient penser.
À l’aide d’une approche innovante, les chercheurs ont recensé en moyenne 240 000 fragments de plastique détectables par litre d’eau, suite à des tests sur des produits de diverses marques populaires. Les résultats de cette étude, parue dans la revue PNAS, suscitent des interrogations quant aux possibles implications pour la santé. "Si les gens sont inquiets à propos des nanoplastiques dans l’eau en bouteille, il est raisonnable de considérer des alternatives, comme l’eau du robinet", a affirmé Beizhan Yan, coauteur de l’étude, rapportent les médias nationaux comme Le Figaro. Il a ensuite souligné : "nous ne recommandons pas de ne pas boire d’eau en bouteille quand c’est nécessaire, car le risque de déshydratation peut être plus grand que les conséquences potentielles de l’exposition aux nanoplastiques".
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Dans le cadre de leur recherche, les scientifiques ont employé une méthode novatrice impliquant l’utilisation de lasers. Trois variétés d’eau ont été soumises à des tests, les noms des marques restant confidentiels. Les conclusions indiquent que chaque litre renferme entre 110 000 et 370 000 particules, principalement constituées de nanoplastiques à hauteur de 90%, le reste étant composé de microplastiques. Le matériau le plus fréquemment identifié était le nylon, vraisemblablement issu de filtres en plastique employés dans le processus de purification de l’eau. Il était suivi par le polytéréphtalate d’éthylène (PET), utilisé dans la fabrication des bouteilles.
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